Les œuvres tardives de Liszt
Temps de lecture estimé : moins d'1 minute
Piano » Il y a deux ans, aux Murtenclassics, sa concentration, fidèle à Liszt, signait de toute évidence une grande artiste, loin des ors de la virtuosité démonstrative. Une authenticité peut-être, l’humilité d’un patient travail. C’est encore la musique de Liszt que la pianiste valaisanne Beatrice Berrut approfondit densément dans ce nouvel album. Aux graves du Bösendorfer qui résonnent et labourent la Lugubre gondole, on sent que l’interprète a mûri chaque note. Les œuvres tardives du compositeur ont une gravité que la pianiste transfigure. Mais ne dirait-on pas que les Odes funèbres tendent à un dépouillement de l’émotion musicale? Après les mordantes Csardas, danses des morts, jusqu’au désolé et évanescent tombeau Am Grabe pour Richard Wagner, où s’évapore la phrase musicale… EH
Beatrice Berrut, Liszt, Printemps des arts de Monte-Carlo.