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Les Young Gods comme à l’époque

Fribourg • Le célèbre groupe fribourgeois joue ce soir au festival Les Georges, sur la place Georges-Python. Avec comme répertoire ses deux premiers albums sortis il y a plus de 25 ans.

Les Young Gods joueront avec le son de l’époque. © Isabelle Meister
Les Young Gods joueront avec le son de l’époque. © Isabelle Meister

Tamara BOngard

Publié le 17.07.2014

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Pour sa première édition, le festival Les Georges qui a installé sa scène sur la place Georges-Python à Fribourg accueille un groupe local, mais très très connu. Les Young Gods jouent ce soir mais comme à l’époque. C’est-à-dire qu’ils vont interpréter le répertoire de leurs premiers albums. Sur scène, on retrouvera Franz Treichler et Cesare Pizzi, membres originels du groupe qui ont joué sur ces disques il y a près de 30 ans, ainsi que Bernard Trontin. Interview de Franz Treichler, seul fondateur du groupe encore membre permanent des Young Gods.

- Ce projet de rejouer les premiers disques des Young Gods est-il nouveau?

Franz Treichler: Nous avons commencé à jouer ce spectacle à la fin 2012. A la base, il s’agissait d’un concert pour la sortie d’un livre sur les années 1980, «Heute und danach», qui retraçait l’effervescence des clubs et tout ce qui se passait en Suisse à cette époque. A cette occasion, nous avons créé ce show avec le répertoire des deux premiers albums. On ressortait également à cette époque notre premier album, qui fêtait ses 25 ans et qui était épuisé. Nous avons joué ce projet une dizaine de fois en 2012, en 2013 nous avons eu des demandes de l’étranger, puis des festivals.

- Avez-vous remis au goût du jour ces titres?

On les joue exactement comme à l’époque. On a sorti les vieilles disquettes - on a dû jongler d’un appareil à l’autre pour les lire. Mais on n’arrive plus à jouer avec les mêmes instruments. On utilise les machines d’aujourd’hui mais avec le son de l’époque.

- Quel regard posez-vous sur votre musique des années 1980. A-t-elle bien vieilli?

Au départ, j’étais réticent. Nous ne sommes plus les mêmes personnes qu’il y a 25 ans. Mais en préparant ces concerts, j’ai eu la bonne surprise de voir que le matériel était assez fondamental, que les textes et les sons étaient liés à la nature et aux éléments. Quelque chose de profond restait toujours là. Quelque chose se passe qui est encore contemporain.

»L’autre élément est qu’à l’époque, on jouait dans des salles moins grandes. Et les Young Gods ont été connus en Suisse et internationalement deux-trois ans plus tard, en 1990-1991. Beaucoup de gens qui nous connaissent n’ont jamais vraiment vu ce répertoire-là sur scène.

- Quel sera votre public?

C’est la première édition des Georges. Je pense qu’il y aura de tout. La situation géographique en fait un lieu plus populaire qu’un club. Il y aura des curieux qui viendront voir qui sont ces vieux sur scène (il rit, ndlr.), des gens qui nous connaissent… Moi qui suis né à Fribourg et Cesare qui y a grandi, nous venions sur la place Georges-Python pour se rencontrer, pour se donner rendez-vous. Vingt-cinq ou trente ans plus tard, c’est quand même marrant d’y jouer.

- Vous ne jouez pas souvent à Fribourg…

Nous avons toujours un souci artistique. Nous aimons venir à Fribourg quand nous avons quelque chose à présenter. Nous ne voulons pas lasser notre public. Mais on se sent à la maison.

- Et pour la suite?

Nous allons encore tourner ce spectacle jusqu’à la fin septembre. Pour la suite, c’est encore très vague mais nous aimerions passer à une phase de composition, car la formation change. Al Comet suit son chemin, Cesare Pizzi le remplace… Nous allons trouver le son actuel du groupe. C’est quelque chose qui va prendre du temps. Le but est d’avoir du matériel neuf fin 2015.

> Je 21 h 30 Fribourg, Place Georges-Python.

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