Manon Mullener, la nuit transfigurée
La pianiste vernit un nouvel album, où son latin-jazz d’insomnies s’ouvre à de nouvelles couleurs
Thierry Raboud
Temps de lecture estimé : 4 minutes
La Spirale » Manon Mullener est allergique à l’ananas, comme le précise la fiche technique qu’elle remet aux organisateurs de concerts. Pas d’exotisme de mauvais aloi, donc, pour cette ambassadrice latine qui ne cède aux clichés tropicalistes que pour mieux les faire dialoguer avec une esthétique Vieux-Continent.
Latin-jazz? Sur ce disque en quintette, qu’elle vernira samedi et dimanche à La Spirale, la pianiste fribourgeoise ne complaît ni aux évidences de l’un (entêtement de montunos en octaves, cuivres rutilants), ni aux facilités de l’autre (jeu d’atmosphères bruitistes, expressivité cérébrale). C’est un mariage de cœur comme de raison. Son album s’intitule Insomnia, où les nuits cubaines sont transfigurées.
.embed-container { position: relative; padding-bottom: 56.25%; height: 0; overflow: