Manu Dibango, un passeur au souffle coupé
Figure légendaire de la world music, le saxophoniste camerounais est mort ce lundi à Paris des suites du Covid-19.
Thierry Raboud
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Disparition » «Je suis l’homme qui, toute sa vie, a promené sa carcasse et son saxo dans les coulisses du temps et de l’histoire.» Mais le rideau, ce lundi, est tombé sur cette scène que Manu Dibango avait transformée en carrefour du monde sonore. L’éternel baladin des musiques africaines est mort à Paris, à l’âge de 86 ans. Le souffle coupé par le Covid-19, ce virus qui ne badine pas.
Si le «Papy groove» camerounais n’a pas inventé la world music, il a rapproché pour elle les continents. «Il était vraiment un pivot, lui qui a su évoluer à la croisée des musiques africaines, américaines et européennes. Plutôt qu’un inoubliable créateur, un grand passeur», témoigne Florent Mazzoleni, producteur et auteur de plusieurs ouvrages sur la question.
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