Anton Newcomb, le leader de The Brian Jonestown Massacre, dit de Bertrand Belin qu’il est le Nick Cave français. Ouille! Qui va croire une chose pareille? L’Australien ayant démontré depuis des lustres qu’il était un artiste unique, pour ne pas dire génial, la comparaison du brave Anton, garçon à qui une consommation effrénée de substances prohibées a fait perdre un quart au moins de sa raison, paraît déraisonnablement encombrante.

Alors pourquoi cette volonté de lui coller une étiquette dans le dos? Peut-être parce que le Breton porte bien le costard, comme on pourra le constater samedi, lorsqu’il s’avancera sur le devant de la scène des Georges.

Trêve de plaisanterie: en réalité, ce fils de pêcheur né à Quiberon en 1970 ne ressemble à personne. Depuis la parution de son premier album en 2005, on peut même avancer sans se tromper qu’il échappe aux radars du showbiz avec une aisance déconcertante.

Avant tout, Bertrand Belin est un guitariste inspiré, p