Quand le jazz décloisonne le concert spirituel
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Critique
Le projet 2019 du Chœur symphonique de Fribourg (CSF) dirigé par Louis-Marc Crausaz a séduit un nombreux public en revisitant la tradition du concert spirituel en modes jazz et nordique. Au cœur de près de deux heures de musique données ce week-end en la basilique Notre-Dame de Fribourg se trouvaient les messes atypiques de Dobrogosz et Völlinger, environnées par des compositions d’Ellington et Gjeilo.
Pour réinventer la musique d’église, Steve Dobrogosz, Américain de souche italo-polonaise installé en Suède, avait emprunté en 1992 les voies tracées par Gershwin et Cole Porter, mêlant classicisme et jazz. Réduits par jeu à leur plasticité, les mots du Kyrie et du Sanctus, scandés en motifs itératifs, prennent une allure pulsative alors qu’à l’inverse le début du Gloria, historiquement festif, est égrainé à l’unisson dans un morne néo-grégorien. La deuxième partie du Credo offre des évolutions harmoniques plus luxurieuses. Cette œuvre aux contours kaléidoscopiques dérou