Synergie chorale de qualité pour une musique helvétique exigeante
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CRITIQUE
Le week-end passé à Fribourg et Domdidier, les amateurs de musique vocale ont pu entendre une licorne du répertoire helvétique a cappella du XXe siècle, la Messe pour double chœur de Frank Martin. La dense architecture de cette œuvre a été l’occasion d’une synergie entre trois ensembles de Fribourg et Bulle: l’ensemble vocal professionnel Orlando, dirigé par Laurent Gendre, ainsi que deux chœurs de chambre amateurs, DeMusica emmené par Philippe Savoy et le Chœur de May, fondé et conduit par Nicolas Wyssmueller.
L’ensemble de 74 voix ainsi constitué présentait la qualité et la masse critique pour donner tout son essor à cette œuvre conçue dans l’intimité de la foi du compositeur genevois, fils de pasteur, qui a choisi à 32 ans, à l’instar de J.-S. Bach, l’un de ses maîtres à penser, de s’affronter à l’ordinaire de la messe catholique et luthérienne et à sa vertigineuse tradition musicale.
Dans les liminaires Kyrie et Agnus Dei, les voix féminines s’élèvent en plai