Ton Koopman, Une leçon de musique
Le grand chef, pionnier du baroque, donnait une classe de maître cette semaine sur le site fribourgeois de l’HEMU. Avec bienveillance
Elisabeth Haas
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Reportage » Le signe des plus grands? Une autorité naturelle, pas un mot plus haut que l’autre, la bienveillance. Face aux étudiants de la Haute Ecole de musique Vaud Valais Fribourg, Ton Koopman commente, suggère, encourage. Il est là, à l’aula du Conservatoire, à Granges-Paccot, en tant que maître et pionnier de la «révolution baroque». Sa présence est simplement calme et posée. Son talent pédagogique est assurément de ceux qui élèvent claviéristes, chanteurs ou souffleurs.
«Cela n’apporte rien d’être agressif, on ne joue pas mieux», sourit Ton Koopman quand on lui fait remarquer, entre deux passages d’étudiants, à quel point on le trouve bienveillant avec eux. «La musique doit être harmonie. Sans harmonie dans un groupe, on ne peut pas faire de la musique.» Le chef d’orchestre a commencé sa carrière par le clavecin et l’orgue, avant de fonder l’ensemble qui a fait sa réputation, l’Amsterdam Baroque Orchestra. Egalement musicologue, il ne cesse de faire référence aux conna