Un piano qui est très fort
L’Allemand Martin Kohlstedt présente ses splendides compositions expérimentales au Bad Bonn
Tamara Bongard
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Guin » Le concert sera assis, demain au Bad Bonn. Un choix idéal pour se glisser confortablement dans les créations musicales échevelées de Martin Kohlstedt, un pianiste expérimental éblouissant. L’artiste allemand fabrique en direct, improvise intensément – même quand il est accompagné d’un chœur! –, explore en intégrant des éléments électroniques à ses claviers. Sa musique, qu’il qualifie lui-même d’intemporelle, parce qu’elle puise simplement dans la gamme des sentiments humains n’ayant pas bougé depuis la nuit des temps, n’est toutefois pas un froid résultat de recherche intellectuelle. Elle mêle des mélodies et des atmosphères splendides, qui tapisseront les murs du club singinois.
La muse du musicien ne le réveille pas la nuit avec des idées d’airs ou de rythme. Pour créer, il reste assis devant son piano, cherche une mélodie très simple et la répète 50 ou 60 fois. «Je suis dans un état méditatif pour jouer de nouveaux motifs. Je ne suis pas vraiment en train de compos