Un Requiem si peu mozartien
Le chef René Jacobs grave une nouvelle et superbe version de cette œuvre inachevée. Qui doit tout aux compositeurs qui l’ont complétée. Interview
Elisabeth Haas
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Musique classique » René Jacobs est un maître, une figure du monde de la musique: il a imposé, comme contre-ténor puis surtout comme chef, le renouveau de l’interprétation historiquement informée bien au-delà du baroque. Ses enregistrements des opéras de Mozart notamment font autorité, même si ses idées, parfois, remettent en cause nos habitudes d’écoute. Telle cette Flûte enchantée, qui balaie les versions du milieu du siècle dernier. Pour le Requiem en revanche, qu’il n’avait encore jamais enregistré jusqu’à ce disque sorti cette fin d’année, il n’est pas aussi radical. Mais il marque tout de même la discographie de son empreinte, puisqu’il dirige ce qu’on appelle une nouvelle «complétion» du Requiem.
On oublie presque, face à ce chef-d’œuvr