Un trio à travers les âges et les esthétiques musicales
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Critique
Tous les ans, les Concerts de l’Avent de Villars-sur-Glâne proposent des affiches extraordinaires par leur richesse, leur variété et leur qualité. Le concert de dimanche dernier ne dérogeait pas à la règle. Le renommé Trio Oreade présentait un programme aussi cohérent que contrasté mêlant l’écriture contrapuntique abstraite de Jean-Sébastien Bach, les expérimentations sérielles de Karlheinz Stockhausen et un chef-d’œuvre de musique de chambre de Mozart. Peu exécuté dans les concerts publics en raison de sa distribution – souvent éclipsée par le quatuor – le Divertimento KV 563 pour trio à cordes du compositeur viennois constitue un véritable feu d’artifice des procédés mozartiens: profusion thématique, complexité harmonique et foisonnement de cadences évitées. Son écriture intense dans l’échange entre les voix rend son exécution particulièrement complexe.
Nul doute que les musiciennes du Trio Oreade sont à l’aise dans cette esthétique. L’œuvre est d’ailleurs au cœur de