À la Bâtie, des saveurs inédites
Fribourgeois d’origine, Claude Ratzé dirige l’événement qui fait vibrer la rentrée du spectacle vivant. Son premier menu met en appétit
Corinne Jaquiéry
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Portrait » Ses yeux clairs étincellent quand il évoque sa première édition en tant que directeur du festival de La Bâtie: elle sera intrigante, généreuse et sensuelle. Claude Ratzé, le gamin du café de Donatyre, village vaudois situé juste à la frontière du canton de Fribourg, parle avec la même gourmandise de son projet que des délicieuses cuquettes qu’il vendait lors des bénichons de son enfance.
Attablé pour l’interview dans un bistrot dominant le hall de la gare de Lausanne, il observe la chorégraphie des voyageurs qui se croisent. Un lien avec la danse, sa grande passion, et des réminiscences enfantines. «Le restaurant de mon enfance était un lieu où j’étais à la fois au cœur du mouvement et observateur. Ma sœur, mon frère et moi étions constamment exposés