Engagement »   Sur une scène du off genevois, une comédienne s’observe dans un miroir, arrange sa coiffure et lance: «Que ces vains ornements, que ces voiles me pèsent!» Pour dire sa lassitude, elle avait alors emprunté à Phèdre ses mots. Pourtant, ce n’était pas la pièce de Racine qui se jouait en ce soir de septembre 1987, mais un spectacle d’Anne Bisang, intitulé WC-Dames. On s’en souvient comme si c’était hier. Le public riait de voir Racine associé à un lieu d’aisance dans cette création qui fit connaître Anne Bisang et dévoila son style fait de gravité et d’humour mêlés. Car sous les «vains ornements» et la frivolité, il fallait lire l’inquiétude des femmes, leur souci de liberté, cheval de bataille de la metteuse en scène. Depuis 1987, la condit