L’amant trouble, aujourd’hui encore
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Critique spectacle
La forme semble hésiter. Lecture? Pièce? Anne Schwaller et Guillaume Prin entrent dans le salon qu’ils ont installé dans la salle d’exposition de Nuithonie en disant: «Bonjour!» Ils prennent le roman L’amant en main, qu’ils commencent à lire, on pense assister à une lecture. Car le texte n’est pas théâtral et la mise en condition – lumières tamisées, petite jauge et placement en cercle – appelle à la confidence.
Mais, très vite, le duo s’empare du texte dans une forme d’entre-deux troublant, où la frontière n’est pas claire, où il serait peut-être quand même en train d’incarner des rôles. La scénographie, avec tous ses accessoires, est très travaillée, les bruitages sont réalistes, les comédiens ne font assurément pas qu