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Le voyage insensé de Philippe Quesne

Un avion s’abîme en mer et c’est la vie qui s’affole. Le metteur en scène français raconte cet accident dans Crash Park, spectacle surréaliste

Philippe Quesne: «Dans Crash Park, les comédiens ont un mode d’expression presque animal.» © Martin Argyroglo
Philippe Quesne: «Dans Crash Park, les comédiens ont un mode d’expression presque animal.» © Martin Argyroglo

Ghania Adamo

Publié le 07.12.2019

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Théâtre » De la terre au ciel il n’y a qu’un pas que Philippe Quesne franchit allègrement propulsé par un moteur à double vitesse: le surréalisme et l’absurde qui animent ses pièces de théâtre. Le mot «terre» n’est peut-être pas approprié ici. On devrait dire sous-terre. Car dans les créations du Français surgissent fréquemment, des tréfonds du sol, des taupes géantes et affolantes, mascottes de ce metteur en scène à l’imaginaire jurassique. C’est peu dire que l’homme, également plasticien, chérit le fantastique; quitte parfois à se répéter, tirant de spectacle en spectacle le même fil rouge: une catastrophe, un accroc, une panne de voiture… qui jettent ses personnages dans un univers inquiétant, voire hostile. Et à eux de se débrouiller!

La littérature regorge de naufrages: La Tempête de Shakespeare, L’Ile des esclaves de Marivaux, Sa Majesté des mouches de William Golding… Chacune de ces œuvres relate en filigrane un conflit de pouvoir. Rien de tel chez Quesne, qui privilé

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