Les révolutions intimes du Small g
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Critique Théâtre
Le week-end, la boule à facettes fait tourner les têtes, la lumière vire au rouge et les corps chavirent. En journée, on sert des expressos, on lit le Tagi et on s’observe du coin de l’œil. Mais les vendredis et samedis soir, le café Chez Jacob devient le Small g, bar gay friendly. La fièvre fait tomber les résistances, on danse entre les tables, on s’abandonne. Le barman observe le monde aller et venir, se chercher, se provoquer, s’amuser, société bigarrée, cosmopolite, jeune ou cherchant à le rester, fille perdue débarquée de la campagne, fils de bonne famille, publicitaire créatif, le désir débordant des regards et des corps.
C’est une auteure de plus de 70 ans, Patricia Highsmith, qui décrit avec des mots francs et décomplexés cet âge où l’on se fait sa place (où l’on n’est plus adolescent mais pas encore adulte), cette recherche d’indépendance, cette initiation à la sexualité (pour Luisa et Teddie en particulier), guidée par des figures expérimentées (Rick