Ne surtout pas se fier aux apparences
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Critique Nuithonie
C’est du lourd. Du très lourd même. Avec la pièce américaine Qui a peur de Virginia Woolf? on descend dans les tréfonds les moins reluisants de l’âme humaine. Et c’est terrifiant. Pour la bienveillance et la sensibilité, il faut passer son chemin. Mais ceux qui ont l’estomac bien accroché devraient supporter la traversée, à Nuithonie, jusqu’au 14 novembre. La première a eu lieu mercredi soir.
Ce jeu de manipulation, c’est le metteur en scène fribourgeois Julien Schmutz qui l’a fomenté. Avec une distribution effrayante, tellement elle pousse loin la mise en abyme, deux heures durant, sans aucune baisse de tension. Chapeau à Nathalie Cuennet et Yves Jenny, à Laurie Comtesse et Pierre-Antoine Dubey! Car avec le virtuose Edward Albee, c’est le spectateur in fine qui est manipulé. De manière to