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D’autres erreurs à confesser

Publié le 09.12.2019

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Les abus sexuels d’une minorité de prêtres ont discrédité sérieusement l’Eglise catholique. Cette dernière a mis beaucoup trop de temps à admettre et surtout à agir pour arriver péniblement à cette tolérance zéro. Au cours de ces dernières années les demandes de pardon ont fusé de partout, c’est une bonne chose. Mgr Morerod, qui est extrêmement ferme sur ce sujet, vient de faire poser dans sa cathédrale, en demande de pardon, un mémorial dédié aux victimes d’abus sexuel.

Osons espérer voir un jour se concrétiser une demande de pardon aux très nombreux théologiens condamnés sous les règnes de Pie XII et Jean-Paul II, sans qu’ils puissent se justifier. Réhabilités, certains sont devenus de précieux théologiens du Concile et d’autres ont reçu la pourpre cardinalice.

Dernièrement, le pape François a réhabilité le Père Cardenal, théologien célèbre en Amérique latine pour ses écrits et poèmes. Agé de 94 ans, malade, après 35 ans de suspension, il a eu la joie de pouvoir concélébrer la messe avec le nonce apostolique à l’hôpital où il se trouve. D’autres victimes d’une curie plus conservatrice que catholique tels que Mgr Gaillot, les Pères Leornado Bof et Küng, attendent toujours réparation. Don Helder Camara, évêque des pauvres, et l’abbé Zundel, infatigable prédicateur, faisaient aussi partie de ces réprouvés. Signe des temps, ils seront bientôt canonisés.

Je me rappelle que Mgr Camara s’était fait traiter de communiste lors d’une conférence à l’Université de Fribourg. Il avait osé dénoncer le rôle parfois douteux de nos banques.

Jean Ducrest,

Epalinges

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