Dans le viseur des espions
A Spiez, le laboratoire qui a participé à l’analyse du poison de l’affaire Skripal se protège des intrusions. Une centaine de chercheurs y étudient les pires menaces biologiques
Sandrine Hochstrasser
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Reportage » Au pied des Alpes bernoises, le laboratoire travaille en toute discrétion depuis près d’un siècle. Les scientifiques étudient ici les pires scénarios: accident nucléaire, attentat à la bombe sale, épidémie de virus mortels, pollution chimique, etc. En arrivant à Spiez, difficile d’imaginer que ces bâtiments en béton entourés d’une simple clôture surmontée de barbelés abritent les souches et les matières les plus dangereuses au monde.
Pas de mirador, de chiens de garde ou de patrouilles armées, comme à l’entrée des grandes ambassades. Chez les experts du risque, on ne donne pas dans le «spectacle». Un employé fédéral contrôle notre identité à l’entrée principale, avant que nous rencontrions Andreas Bucher, membre du comit&eac