Des activistes ont franchi un palier contre-productif
Temps de lecture estimé : 1 minute
Monsieur Kuhn, votre point de vue publié le 21 de ce mois sur le sabotage d’un SUV m’interpelle à plus d’un titre et je ne peux m’empêcher de vous donner le mien. En lisant l’article publié le 14 décembre, il est absurde d’affirmer que la mise en danger de cette conductrice est due à son obstination! Cette personne a risqué sa vie parce qu’un ou plusieurs activistes ont décidé de saboter son véhicule, qu’elle ait été avisée ou non par un morceau de papier posé sur une poignée du véhicule.
Les institutions ne répondent pas à vos attentes, une escalade vers des méthodes plus drastiques devient inévitable, soit. En s’attaquant à une innocente, cette action qui pour certains activistes n’est qu’un outil servant à faire évoluer la société pour moi ne représente rien d’autre qu’un acte criminel et délibéré.
Le bout de papier mentionne «votre SUV tue». N’y a-t-il pas un problème de proportionnalité entre la cause et l’action? Avec ce genre d’actes, les activistes ont clairement franchi un palier qui me semble contre-productif et qui me fait penser, par sa violence, à une forme de terrorisme.
Peut-être que nos descendants nous jugeront, en attendant tout un chacun peut se forger sa propre opinion sur le sujet.
Daniel Staehlin, Courtepin