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Des cours parfois délaissés

Les collégiens privilégient des options complémentaires au détriment d’autres

Des cours parfois délaissés
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Des cours parfois délaissés
Des cours parfois délaissés © Elodie Fessler
Des cours parfois délaissés © Elodie Fessler

Yvan Pierri

Publié le 16.10.2018

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Education » «La popularité des options complémentaires varie d’une année à l’autre», constate Christiane Castella Schwarzen, rectrice du Collège Sainte-Croix, à Fribourg. Il n’empêche, certaines de ces «OC», comme les collégiens fribourgeois les appellent, parviennent chaque année à trouver leur public, dont les sciences des religions ou l’égyptologie.

Ces branches ont leur importance pour la réussite d’une scolarité. Lors du passage de la deuxième à la troisième année gymnasiale, les élèves des collèges doivent en effet choisir une OC parmi les quatorze qui leur sont proposées. On retrouve notamment la psychologie-pédagogie, la philosophie, la géographie ou encore l’économie et le droit. A noter que les collèges de Sainte-Croix, Saint-Michel et Gambach ont une offre commune en la matière.

Sortir des sentiers battus

Pour beaucoup de gymnasiens, le choix de la bonne option s’avère crucial, l’OC étant évaluée lors des examens oraux de maturité. M.D., élève de Saint-Michel en sciences des religions, témoigne de l’importance de ce choix. «J’attends qu’on m’apprenne des choses que je ne connais pas et que je peux mettre en relation avec le monde et le quotidien», raconte-t-il. Se plonger dans une branche peut-être moins abstraite est aussi possible. Arno Cheda, collégien de Gambach en OC sport, peut en témoigner: «Je voulais découvrir un maximum d’aspects du sport, comment il s’intègre au quotidien et toutes ses possibilités d’application dans la vie.»

L’envie de se détacher d’un certain académisme n’est pas à négliger, comme le confirme la décision d’Aisha Berset, en OC chimie à Saint-Michel. «Je veux apprendre des choses moins théoriques, plus amusantes, et quitter un peu cette routine du prof qui parle et de l’élève qui écoute», déclare la jeune étudiante.

Une overdose de maths

Or ces deux cours hebdomadaires s’ajoutent à l’option spécifique (OS), introduite dès la deuxième année. Cette juxtaposition crée une situation de concurrence. «On sent que ce qui n’est pas offert en OS a un certain succès», explique Christiane Castella Schwarzen. En effet, quelques OC souffrent de la cohabitation avec une OS analogue comme l’option physique et application des maths, qui barre l’accès aux OC application des maths et physique.

Arno et Aisha, tous deux en OS physique et application des maths, se sont retrouvés dans cette situation. «On remarque effectivement que l’application des maths est une OC assez peu enseignée», continue Christiane Castella Schwarzen. Il faut dire que le cours fait quasiment doublon avec l’OC informatique, dont l’introduction en 2009 a coïncidé avec le déclin de l’application des maths. «J’adore les maths, mais j’estime qu’elles sont déjà bien présentes dans ma semaine», ajoute M.

Si l’OC application des maths n’a pas été ouverte cette année non plus, la situation n’est pas désespérée. Le bilinguisme de l’option joue par exemple en sa faveur, pouvant intéresser à la fois des élèves francophones et germanophones qui voudraient se familiariser avec l’autre langue.

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