La Liberté

Des élus enlisés en Sibérie

Publié le 13.11.2018

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«Nos élus, profiteurs de la République», clamait Le Temps dans une récente édition. Et quant aux nôtres, de Vaud en Fribourg, les voilà partis à la découverte des profondeurs de la Sibérie, petites escapades dominicales sans danger en compagnie de généreux mécènes désintéressés. Pour avoir habité en Italie, je me souviens de pratiques notoires et douteuses entre élus et entrepreneurs avides de faveurs et de marchés publics. Ça porte d’ailleurs un nom!

Mais mon propos n’est pas de vouloir moraliser notre vie publique ni de dénoncer des scandales dont on prétend s’offusquer, mais plutôt de considérer le problème sous un autre angle.

Les choses peuvent-elles être différentes? L’homme n’est-il pas une somme de possibilités et d’impossibilités, de qualités comme de défaillances, qui restent par ailleurs à définir? Quel est le maître du mètre? Pour d’aucuns, l’homme serait investi d’un destin divin, et donc à éduquer, à réformer. Les religions pourvoyeuses de saints modèles ne me contrediront pas. Ou encore faut-il en croire Platon qui aurait réservé la gestion de la Cité à une caste de sages ayant dépassé le stade des pulsions?

Mission heureusement impossible! A mes yeux, l’homme est une des expressions de l’Infini, dans toute sa singularité, avec le point commun de quelques valeurs que nous pouvons partager. Et qu’en est-il de l’auteur de ces lignes?

Je peux bien vous l’avouer puisque nous sommes entre nous, mais tous les matins du monde, il défaille, et aucun dieu pour le repêcher. A chacun sa Sibérie.

Jean-Bernard Fasel,

Cerniat

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