Des roses sur le béton
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«Etait-ce durant le premier confinement ou durant le second? Je ne m’en souviens plus. Une main avait tracé sur un mur de béton quelques mots: «Qui ferait pousser des roses sur le béton?» Ces mots à la graphie un peu malhabile m’ont fait rêver d’une ville qui fleurirait ses murs, tous ses murs.
Quelqu’un d’autre y a pensé, et plus sérieusement encore, puisqu’il a invité un artiste (Frédéric Aeby) à honorer le graffiti et en faire une œuvre. Et l’autre soir, dans le quartier de Beauregard qui porte si bien son nom, autour d’un verre offert, des citoyens ont rêvé aux autres murs à offrir à des artistes au langage fleuri.
Pour une fois, un mur n’était pas une séparation, ni un mur de la honte comme il s’en érige tant dans le monde, mais il était l’occasion d’une rencontre, une rencontre qui renforce la cohésion sociale, diraient les politiciennes et politiciens! Mais il faut bien l’avouer, les poètes et les artistes savent mieux le dire et mieux le faire!
Françoise Vonlanthen
-Bochatey, Fribourg