La Liberté

Deux initiatives négatives

Publié le 20.04.2021

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Si les deux initiatives qui demandent de ne pas donner de paiements directs aux agriculteurs utilisant des produits phytosanitaires étaient acceptées, les fourrages ne provenant pas de leur exploitation ne pourraient être utilisés et la baisse de production serait de 30%.

Etant producteur IP Suisse, je suis conscient de ces baisses de rendement que beaucoup veulent nier. Il est irréaliste de produire assez d’aliments fourragers avec des céréales issues de sa propre exploitation. Comment un producteur gruérien cultiverait-il des céréales?

La production d’œufs, de poulets, de porcs deviendrait marginale et la production laitière baisserait. Une grande part serait compensée en produisant sur des terres laissées à la nature jusqu’à aujourd’hui (déforestation) et en intensifiant ailleurs sur la planète. Ces pays de provenance ont des normes bien moins exigeantes et contrôlables. Le poulet consommé ici serait principalement hongrois ou brésilien.

Notre canton compte de nombreuses entreprises agroalimentaires qui seraient mises en péril, comme leurs emplois. Les paiements directs ne servent pas aux agriculteurs pour vivre dans le luxe, mais retournent aussitôt dans l’économie.

Le bilan serait négatif pour l’environnement, sachant que nous devrions boire plusieurs milliers de litres d’eau pour courir un risque pour notre santé alors que les produits importés contiennent des phytosanitaires interdits en Suisse. Les efforts entrepris par l’agriculture durant ces dernières années doivent être reconnus.

Christian Ducotterd,

Député Le Centre,

Grolley

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