Une importante institution internationale d’aide humanitaire, fondée en 1863 par Henry Dunant et qui a son siège à Genève, a fait parler d’elle récemment par le départ de son directeur qui, presque spontanément, a été engagé à la direction des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Ce qui frappe l’opinion, ce n’est pas le fait d’avoir quitté le CICR (Comité international de la Croix-Rouge), mais de bénéficier d’une gratification de 300 000 francs lors de son départ. Nul ne sait pourquoi, mais ce qui est certain, c’est qu’il a fallu 6000 dons de 50 francs de la population suisse pour couvrir ce montant, qui ressemble étrangement à une voiture sans frein!

Est-ce logique que cette institution d’aide humanitaire puisse galvauder une telle somme versée par tout un chacun, alors que des centaines de milliers d’enfants, si ce n’est des millions dans le monde, ne mangent pas à leur faim, sans oublier toutes celles et tous ceux qui sont victimes de la guerre dans plusieurs pays, dont l’Ukraine? Et même en Suisse, des milliers d’enfants et d’adultes auraient besoin d’une aide sociale.

Malgré toute la sensibilité que j’ai pour les œuvres de bienfaisance aidant ceux qui souffrent au quotidien, je ne verserai plus un centime à la Croix-Rouge suisse et internationale, même si j’ai conscience que la générosité du peuple suisse se doit de perdurer demain pour le plus grand bonheur des enfants qui attendent avec impatience un morceau de pain ou un verre de lait.

N’est-il pas temps de séparer le bon grain de l’ivraie et que la sagesse puisse se laisser contempler?