La Liberté

Courrier des lecteurs: Défense du patois oral et écrit

Louis-Aloys Yerly, Treyvaux

Publié le 16.07.2024

Temps de lecture estimé : 1 minute

Nos patois sont des langues locales ancestrales qui ont existé pratiquement en même temps que le français, mais cette coutume et cette culture sont à la peine avec les années! Ils existent dans les pays ou les régions francophones, à part la vallée d’Aoste, où l’italien est devenu dominant avec le temps.

Nous avons donc le patois fribourgeois, celui de la Gruyère, le mieux conservé, avec un beau «timbre» et un accent ancestral qu’il ne faut pas confondre avec celui de la Veveyse ou de la Glâne, très semblables, ou encore celui de la Broye, plutôt faible. Depuis une centaine d’années que le patois est écrit (et non seulement parlé), nous assistons malheureusement à ces erreurs monumentales qui consistent à supprimer le «s» pour un «th» anglais (ce qui est une absurdité) et à remplacer injustement le «i» par un «y».

J’ajoute que le «ne» de la négation en français n’existe que dans deux exceptions en patois. Nous devons par ailleurs emprunter des mots français, tels que théâtre ou température, mais de grâce ne mettons pas un «o» ou un «a» à la fin du mot, car cela ferait péjoratif.

Ecrivons le patois juste, soyons fidèles à nos braves Phéniciens, qui ont inventé nos lettres il y a des millénaires, d’autant plus que l’alphabet nous est suffisamment enseigné. Saurons-nous encore le cultiver dans nonante-cinq ans? Une mémoire d’homme peut durer!

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