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Droit de la mer: nous devons sauver les personnes en danger

Publié le 08.03.2023

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On assiste aujourd’hui à une augmentation drastique du nombre de migrants qui tentent de rejoindre l’Europe par la route centrale de la Méditerranée, de la Turquie vers l’Italie. Avec les conséquences que l’on sait: preuve en est le drame qui s’est déroulé sur les côtes calabraises le 26 février (LL du 27 février, «Des dizaines de migrants noyés»).

Pourquoi parcourir près de 1000 km dans une embarcation de fortune surchargée, alors que les côtes grecques se situent à une quinzaine de kilomètres de la Turquie? La faute à l’augmentation massive des push-backs (refoulements en mer) orchestrés par la Grèce! Selon l’agence Aegean Boat Report (ABR), 26 133 personnes (soit 988 embarcations) ont été placées sur des radeaux dits «de survie» en 2022, avant d’être repoussées en eaux turques.

Un exemple: le 9 février à 22 h, le passager d’une embarcation contacte les garde-côtes grecs: 45 personnes sont en péril. Personne ne répond. Les migrants parviennent néanmoins à atteindre une plage de Lesbos. Cette arrivée n’est pas enregistrée par les autorités. Le lendemain matin, ces mêmes migrants annoncent qu’ils ont été repoussés en Turquie. Relevons aussi que plusieurs morts sont à déplorer depuis le début de l’année en mer Egée.

Selon la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982, le sauvetage des personnes en détresse en mer est une obligation inconditionnelle pour les navires à proximité et les autorités des Etats côtiers. N’est-il pas temps de la respecter? D’adopter des politiques migratoires plus humaines plutôt que de les durcir? D’offrir une protection digne à celles et ceux qui fuient sans les contraindre à mettre leur vie en danger?

Mary Wenker,

prés. Choosehumanity,

Matran

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