Banques centrales en bout de course
Christine Lagarde succède à Mario Draghi à la présidence de la BCE dans un contexte très difficile
Yves Genier
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Politiques monétaires » Demain, la Banque centrale européenne (BCE) accueillera sa nouvelle présidente Christine Lagarde, qui succédera à Mario Draghi, dont le mandat s’achève. Pourra-t-elle donner une nouvelle impulsion à la politique monétaire de la zone euro pour contrer son ralentissement économique toujours plus prononcé? Les experts en doutent.
«Les banques centrales n’ont plus beaucoup de cartouches à leur disposition. Elles arrivent en bout de course», résume Cédric Tille, professeur de finance à l’Institut de hautes études internationales et du développement (HEID) à Genève, et membre du Conseil de banque de la Banque nationale suisse.
Consensus à reconstruireOr Christine Lagarde ne pourra probablement pas infléchir sérieusement cette situation. «Elle n’est pas économiste, mais une ancienne juriste qui a imposé des mesures d’austérité à la zone euro lorsqu’elle dirigeait le FMI», constate Sergio Rossi, professeur d’économie à l’Université de Fribourg. Qui juge