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Bénéfice record à relativiser

Dix ans après la crise, les banques centrales quittent le chevet du patient économique. La BNS affiche un résultat spectaculaire, du moins en apparence. Le bilan des politiques monétaires paraît tout aussi nuancé

Rachel Richterich

Publié le 10.01.2018

Temps de lecture estimé : 9 minutes

Politique monétaire »   Au moins 54 milliards de francs. C’est le bénéfice record réalisé par la Banque nationale suisse (BNS) l’an passé, plus du double qu’en 2016.

De quoi gratifier les collectivités publiques d’un versement de deux milliards de francs, au lieu du milliard maximal prévu (voir ci-après). Ce montant reviendra à hauteur d’un tiers à la Confédération et de deux tiers aux cantons, précisait l’autorité monétaire hier en présentant une première estimation de son résultat 2017.

«C’est absolument incroyable», lance d’emblée Samy Chaar, chef économiste à la banque Lombard Odier. Oui mais: «Ce résultat reflète une plus-value comptable», tempère Sergio Rossi, professeur de macroéconomie et d

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