«Cette réforme est trop libérale»
Le Conseil fédéral veut adapter des lois à la blockchain. Et suscite l’ire de l’expert Carlo Lombardini
Yves Genier
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Technologie financière » Cela aurait dû n’être qu’un toilettage technique, une manière d’adapter à l’arrivée de la blockchain (dite aussi «technologie du registre distribué», TRD) diverses lois régissant les transactions financières, du Code des obligations à la loi sur les poursuites en passant par celle sur les banques. Or, le projet soumis par le Conseil fédéral aux Chambres à la fin 2019, et qui doit être examiné par les commissions de l’économie et des redevances, suscite les vives critiques d’un expert, Carlo Lombardini, avocat à Genève et professeur associé à la Faculté de droit de l’Université de Lausanne et administrateur de plusieurs banques.
Quel est l’apport de la blockchain?
Carlo Lombardini: Cette technologie vaut la peine d’être essayée. Mais ce qui me fait peur, c’est le manque d’esprit critique des médias qui en font état dans divers projets de start-up, alors que très peu d’expériences ont été faites pour le moment. Je pense