L’appel à l’aide des PME
L’arrêt forcé plonge d’innombrables entreprises dans le flou. Les 10 milliards promis ne suffiront pas
Yves Genier
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Coronavirus » «On espère que ça se règle vite!». Carole Gretillat est coiffeuse à Neuchâtel. Son salon, franchisé d’une grande marque, est plongé en pleine incertitude depuis la fermeture forcée de tous les commerces non essentiels depuis hier matin. «La première chose que j’ai faite a été de me renseigner sur la réduction du temps de travail. C’était compliqué. Puis le service compétent m’a indiqué les formulaires simplifiés. C’était moins compliqué, mais quand même», témoigne-t-elle.
Ses 16 employés seront payés, mais le plus grand flou règne quant à son sort et à celui de son associée: les indépendants n’ont droit à aucune prestation, puisqu’ils sont indépendants. «Nous avons quelques réserves et pouvons tenir un moment, mais nous ne nous attendons pas à ce que l’on nous compense le chiffre d’affaires perdu», soupire-t-elle.
Pourtant, comme toutes les entreprises, ses charges ne se limitent pas aux rémunérations de ses employés, mais recouvrent aussi le loyer, les a