La hausse des salaires plus faible que l’augmentation des frais des ménages
L’inflation grignote la hausse des salaires en Suisse. Les employés devront puiser dans leur épargne.
Maude Bonvin
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Marché du travail » Les augmentations de salaires devraient atteindre en moyenne 1,9% en 2024, d’après un sondage d’UBS publié mercredi. Les travailleurs helvétiques ne verront toutefois pas la couleur de cet argent, avec la poursuite de l’inflation. Le renchérissement devrait se chiffrer à 2,2% en 2023, selon la Banque nationale suisse (BNS). Il ne prend pas en considération la hausse des primes-maladie qui pèsera à hauteur de 0,5% sur le revenu disponible des ménages l’an prochain.
Conséquence: les Suisses devront piocher dans leurs économies pour amortir la hausse des primes-maladie ainsi que celle des loyers et de l’électricité. «Les groupes à faibles revenus ne disposent certes que de peu d’épargne, voire d’aucune, mais leurs salaires devraient augmenter plus que la moyenne», prédit la société zurichoise. La consommation intérieure ne devrait toutefois pas en souffrir, du fait de la forte immigration et d’une situation de plein-emploi.