La Liberté

La lutte anti-sucre affaiblit Coca-Cola

Le géant du soda fait face à une érosion des ventes à cause de la méfiance envers les boissons sucrées

Publié le 17.02.2018

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Etats-Unis »   Le marchand de sodas et de boissons non alcoolisées américain Coca-Cola a enregistré au quatrième trimestre une perte nette en raison de charges liées à la réforme fiscale. Son chiffre d’affaires a lui baissé de 20%, tout en se révélant supérieur aux attentes.

Coca-Cola a présenté hier une perte nette de 2,72 milliards de dollars (2,5 milliards de francs) comparée à un bénéfice net de 547 millions sur la même période en 2016. Le chiffre d’affaires a reculé à 7,512 milliards mais se montrede 150 millions supérieur aux attentes. Le bénéfice ajusté par action, qui ne tient pas compte des charges fiscales, est de 0,39 dollar, conforme aux attentes du marché.

Sur l’année, le bénéfice net est de 1,25 milliard de dollars, en baisse de 81% et le chiffre d’affaires en recul de 15% à 35,410 milliards.

Pour l’année en cours, Coca-Cola a indiqué tabler sur une progression de 8 à 10% de son bénéfice par action ajusté par rapport au 1,91 dollar dégagé en 2017. Les attentes moyennes du marché sont actuellement de 2,01 dollars. La croissance des ventes organiques devrait être de l’ordre de 4%.

Lente érosion

«Nous avons atteint, voire dépassé, nos objectifs pour l’année» écoulée, a affirmé le patron du groupe James Quincey cité dans le communiqué, indiquant qu’il y avait toutefois encore «beaucoup de travail à faire» pour continuer de transformer Coca-Cola «en un groupe de boissons véritablement mondial». Outre la célèbre boisson éponyme, le groupe d’Atlanta commercialise également les eaux Dasani, les boissons énergisantes Powerade, les thés froids Nestea ainsi que toute une gamme d’autres sodas.

La firme fait toutefois face à une lente érosion de ses ventes, notamment aux Etats-Unis, en raison des changements d’habitude de consommation défavorables aux boissons sucrées.

Le chiffre d’affaires a progressé sur l’année de 1% en Europe/Moyen-Orient/Afrique, de 5% en Amérique latine et de 4% en Amérique du Nord. Mais il a reculé de 2% en Asie-Pacifique. En matière de volume, les ventes ont été pratiquement stables d’un trimestre et d’une année à l’autre.

Impact fiscal

Le groupe est également en­gagé dans une restructuration de ses activités d’embouteillage qui ont pesé sur son chiffre d’affaires avec notamment son désengagement de ce secteur en Chine pour confier l’embouteillage à des franchisés.

Au total, Coca-Cola a inscrit sur le quatrième trimestre une charge liée à la réforme fiscale totalisant 3,6 milliards de dollars, composée de 4,6 milliards d’impôts exceptionnels en raison du rapatriement fiscal de bénéfices jusqu’à présent détenus à l’étranger et d’un gain d’un milliard sur des impôts qui avaient déjà été provisionnés mais qui seront acquittés à un taux moindre en raison de la réforme.

Le groupe a précisé qu’il estimait que son taux d’imposition pour cette année allait passer à 21% pour 26% précédemment estimés. La réforme prévoit une réduction du taux maximal d’imposition des sociétés aux Etats-Unis de 35 à 21% ainsi que la possibilité pour elles de rapatrier fiscalement aux Etats-Unis à un taux favorable des bénéfices jusqu’ici conservés à l’étranger par leurs filiales. ATS

C’est, en pour cent, la baisse de chiffre d’affaires que Coca-Cola a enregistrée au 4e trimestre

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