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Le risque n’est pas exclu

Publié le 20.10.2017

Temps de lecture estimé : 1 minute

Krach boursier »   Voici tout juste 30 ans, les marchés boursiers globaux vivaient une nouvelle journée «noire», après celles de 1929. Depuis, ils ont été malmenés, mais sans connaître un plongeon comparable au krach boursier du 19 octobre 1987. Le risque pourtant n’est pas exclu.

Ce fameux «lundi noir» de l’automne 1987, à Wall Street, le Dow Jones dégringolait de 22,6%. Près de 600 millions de titres ont été échangés, avec à la clé quelque 560 milliards de dollars évaporés. Dans sa chute, la première bourse mondiale entraînait les autres grandes places. Deux mauvaises nouvelles ce jour-là auront déclenché la panique générale. D’abord, l’annonce d’un déficit américain plus important que prévu. Ensuite, un relèvement des taux allemands. Mais surtout, le mouvement trouve son origine dans la hausse des rendements des obligations – passés de 7,5 à 10% en l’espace de quelques mois – provoquant l’éclatement d’une bulle spéculative sur les actions.

«Un phénomène est en train de se mettre en place qui ressemble furieusement à ce qui s’est passé en 1987», observe Michel Girardin, chargé d’enseignement en macroéconomie à l’Université de Genève. Dans les mois qui précèdent le krach de 1987 survient en effet une réallocation massive des investissements vers les obligations.

«Depuis 2012, on est exactement dans cette configuration», poursuit l’expert. A savoir, depuis que les rendements obligataires ont commencé à chuter. Aujourd’hui en Suisse, les rendements obligataires sont même négatifs. Cette fois, le mouvement s’est produit dans le sens inverse. Les investisseurs institutionnels, traditionnellement très conservateurs, prennent des risques et se tournent vers les actions. «Le grand danger, c’est la fin de ce phénomène», dit Michel Girardin, c’est-à-dire, un retour massif vers les obligations.

Les décisions des banques centrales seront décisives. Selon les propres estimations de la Réserve fédérale américaine, la fin du programme d’assouplissement quantitatif devrait générer une hausse – progressive – de 1% des rendements obligataires à l’horizon 2019. Un même scénario est prévisible en Europe, mais avec un décalage. La BCE entend maintenir pendant longtemps les taux d’intérêt à des niveaux très bas, même après la fin du programme de rachat d’actifs.

ATS

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