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Le sacrifice des «célibataires forcés»

Huit millions d’Indiens travaillent dans le Golfe. Une aubaine pour leurs familles mais qui a un coût

Sebastian Castelier, Doha

Publié le 18.02.2020

Temps de lecture estimé : 6 minutes

Golfe Persique » Depuis les années 1970, traverser l’océan Indien à destination des riches Etats du Golfe rime, pour la jeunesse indienne, avec la perspective de rémunérations élevées; en 2017, le revenu national net par habitant en Inde était 28 fois moins élevé qu’au Qatar. Si bien que deux millions de femmes et six millions et demi d’hommes indiens sont établis dans le Golfe, principalement aux Emirats arabes unis, en Arabie saoudite et au Qatar, faisant de l’Inde le premier exportateur mondial de main-d’œuvre.

Les fonds envoyés au pays par ces expatriés avoisinent les 80 milliards de dollars (quasi la même somme en francs, ndlr) chaque année. Niché le long de la côte de Malabar (sud de l’Inde), l’Etat du Kerala a fait de cette migration un modèle de développement économique et, selon le chercheur indien Irudaya Rajan, spécialiste de la migration Inde-Golfe, les avantages qui en découlent sont multidimensionnels.

Si le terme «succès» est communément employé dans la

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