Le train de nuit résiste
Délaissé par les voyageurs au profit de l’avion, le chemin de fer a encore de nombreux adeptes
Vincent Bürgy
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Voyages » Il est 21h25 en ce lundi soir et la cohue qui anime habituellement la gare de Vienne aux heures de pointe n’est plus qu’un lointain souvenir. Les voyageurs sont également clairsemés sur la voie 8, où patientent une dizaine de wagons couleur bleu roi. Les voitures de tête de ce convoi des Chemins de fer fédéraux autrichiens (ÖBB) rejoindront Venise et celles de queue Zurich. A cette heure tardive, le Nightjet 466 n’est pas le seul train de nuit au départ de la capitale autrichienne. Hambourg, Düsseldorf, Bratislava, Francfort: des «trains couchettes» sont prêts à rejoindre les quatre coins de l’Europe.
Malgré ce calme apparent sur le quai, les cabines sont pour la plupart bien remplies. Quelque 300 personnes, dont plus d’une trentaine en wagon-lit, vont rallier la Suisse, selon l’un des membres du personnel de bord. Des réserv