La production indigène de céréales en Suisse a subi les affres d’un printemps peu clément. A l’heure où les moissons se terminent, les cultivateurs de céréales confirment. «Notre récolte a été quantitativement beaucoup plus faible que l’année précédente et au-dessous de la moyenne des autres années», constate Fritz Glauser, agriculteur à Châtonnaye, qui a observé sur son exploitation de 40 hectares un recul de la production de blé d’environ 25% – destiné à la fabrication du pain – et une diminution de la production d’orge – destiné à l’affouragement – estimée à 30%. Heureusement, la qualité des céréales est tout de même au rendez-vous.

«On est un peu surpris», avoue celui qui préside l’interprofession Swiss Granum et la Fédération suisse des producteurs de céréales (FSPC). «Le rapport du poids par unité de volume est assez haut et le taux de protéine atteint la norme requise pour que le blé, mais aussi le seigle et l’épeautre, soient panifiables.» Les grains doivent avoir en e