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Une fibre vert pâle

La Banque nationale suisse (BNS) admet du bout des lèvres l’importance du changement climatique

Ancien de la Banque nationale, Pierre Monnin est membre du Council on Economic Policies à Zurich, un centre de réflexion centré sur la finance et le développement durable
Ancien de la Banque nationale, Pierre Monnin est membre du Council on Economic Policies à Zurich, un centre de réflexion centré sur la finance et le développement durable

Yves Genier

Publié le 13.06.2019

Temps de lecture estimé : 8 minutes

Politique monétaire » Alors qu’on lui reproche son manque absolu de sensibilité environnementale, la Banque nationale semble être en train de franchir un pas. Elle paraît disposée à intégrer des paramètres liés au dérèglement climatique dans la gestion des quelque 767 milliards de francs (1,1 fois le PIB annuel de la Suisse) de réserves de devises qu’elle a stockées ces dernières années. Mais va-t-elle vraiment franchir le Rubicon?

Elle devrait s’exprimer aujourd’hui sur cette question à l’occasion de sa traditionnelle conférence de presse semestrielle, au cours de laquelle elle explicite sa politique monétaire, ouvre les pistes des tendances pour les mois à venir et livre quelques réflexions sur l’actualité du moment. Or, celle-ci est particulièrement climatique, et pas uniqu

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