Une révolution dans la pharma
L’intelligence artificielle identifie toujours davantage de maladies, et donc le moyen de les guérir
Andrée-Marie Dussault, Locarno
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Apprentissage » Fini le temps où les chercheurs dans leur laboratoire maîtrisaient toute la chaîne de la découverte d’un médicament. Les robots les remplacent de plus en plus. Un congrès, tenu à Lugano cette semaine, a fait le point sur cette nouvelle discipline. Jürgen Schmidhuber, directeur scientifique de l’Institut Dalle Molle de l’Université de la Suisse italienne, considéré comme le «père de l’intelligence artificielle» (IA), décrit comment le deep learning, ou apprentissage profond, change radicalement la donne.
Dans les années 1990, vous avez été à l’origine des premiers réseaux de neurones artificiels très profonds; comment cet «apprentissage profond» révolutionne-t-il aujourd’hui l’industrie pharmaceutique?
Jürgen Schmidhuber: En 2012, pour la première fois, mon équipe de l’IDSIA a remporté un concours de reconnaissance d’images médicales – pour la détection précoce d’un cancer – via l’apprentissage profond. Aujourd’hui, tous les gé