Un réveil salutaire
L’UDC n’est pas le peuple, et le peuple suisse le lui a signifié dans une claque magistrale, estime Serge Gumy, rédacteur en chef de «La Liberté».
Serge Gumy
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L’initiative sur les juges étrangers n’a convaincu ce dimanche que 33,7% des votants, à peine plus que le poids électoral du premier parti de Suisse. Une déroute que ses pontes attribuent à une campagne trop rationnelle – aveu, en négatif, que les souverainistes ne sont jamais aussi forts que lorsqu’ils en appellent aux tripes.
L’UDC n’a toutefois pas perdu que sur la forme. Sur le fond, une nette majorité de citoyens ne l’a pas suivie dans sa tentative de faire de la démocratie directe le pilier unique de l’architecture institutionnelle helvétique. Dans cette machinerie aux rouages subtils, tant le Parlement que la justice ont leur mot à dire, ne serait-ce que pour réduire le risque d’arbitraire inhérent à l’expression, parfois éruptive, des urnes.
Une ouverture raisonnée à l'é