Les jeunes filles en fleurs, ainsi que vous les appelez, M. Clément, sont révoltées par vos états d’âme printaniers, et je les comprends. Vos propos les blessent d’autant plus qu’ils ne font qu’alimenter l’éternelle injonction faite aux femmes selon laquelle, par leurs tenues, elles inciteraient à de tels comportements.

Mais au-delà de vos mots, c’est de votre façon de les regarder qu’il s’agit. Car en les déshabillant ainsi du regard, vous leur infligez sans gêne ce qu’injustement vous leur reprochez. Laissez donc ces jeunes filles se construire en paix et permettez-leur de croire qu’elles méritent le respect. Elles sont encore trop nombreuses, de par le monde, à devoir se battre pour le mériter.

Anita Hochstetter,

Fribourg