La Liberté

Empêcher de nouveaux abus

Publié le 19.10.2021

Temps de lecture estimé : 1 minute

La RTS a récemment relayé l’avis d’un sociologue lausannois qui pense que les abus sexuels dans l’Eglise catholique seraient le produit d’une gérontocratie masculine et que les valeurs de pardon et de compassion de la chrétienté seraient la source de la complaisance de l’Eglise à l’égard des auteurs de ces crimes.

Dans le même temps, Frédéric Martel faisait remarquer sur Twitter que dans l’Eglise française 80% des victimes de pédophilie sont des garçons et 20% sont des filles. Cet auteur s’est distingué par un essai intitulé Sodoma qui étaye la thèse selon laquelle le discours hypocrite de l’Eglise sur l’homosexualité cacherait mal la véritable orientation sexuelle de la majorité des clercs.

Toutes ces considérations tranchent singulièrement avec les déclarations des imams qui affirment qu’aucune déviance sexuelle n’a cours dans le monde musulman.

Plus prosaïquement, on pourrait dire que là où la honte passe du camp des victimes à celui des auteurs, ces derniers doivent être conscients qu’ils ne peuvent pas s’attendre à bénéficier à la fois de la compassion de ceux à qui ils se confient et de la présomption d’innocence, alors qu’ils ont souvent abusé de ceux-là mêmes qui, en dernier recours, cherchaient refuge auprès d’eux.

Pour autant l’objectif doit rester avant tout d’empêcher de nouveaux abus et sûrement pas d’organiser de nouvelles chasses aux sorcières. Une dénonciation pénale n’est pas équivalente à un signalement à l’autorité de protection de l’enfant.

Alexandre Dupont-Willemin, Posieux

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