La Liberté

En déficit de reconnaissance

Publié le 24.05.2019

Temps de lecture estimé : 1 minute

Etudiants bachelor en soins infirmiers en emploi en dernière année, nous sommes détenteurs d’un CFC d’assistante en soins et santé communautaire (ASSC). Cette formation lie un travail à 50-60% dans divers lieux de soins en tant qu’ASSC et une formation HES à 40% et nous permet d’avoir une vision concrète du monde du travail.

Selon l’Observatoire suisse de la santé (Obsan, 2013), les infirmiers ont le plus haut pourcentage de reconversion (45,9%), principalement chez les femmes. Selon l’Association suisse des infirmiers et infirmières, une infirmière sur deux quitte la profession avant la retraite en raison des salaires peu valorisants. Certaines infirmières mettent fin à leur carrière au retour d’un congé-maternité en raison de la difficulté à concilier vies de famille et professionnelle.

La Suisse évolue vers une pénurie de personnel infirmier: 244 000 soignants seront nécessaires en 2030, soit 36% de plus qu’en 2019! Pour durer dans la profession, nous aurions besoin de reconnaissance et de considération au niveau salarial (une classe de moins que les autres professionnels bachelor), de nos compétences, de notre sens de l’adaptation et de la disponibilité (horaires, contexte, charge de travail), de l’évolution de notre rôle d’ASSC à infirmiers et infirmières.

Il faudrait pouvoir travailler dans une bonne ambiance d’équipe avec une équité de traitement, du respect et de la bonne foi de la part de la hiérarchie. Et surtout avoir la possibilité d’assurer des soins de qualité! Lorsque ces conditions seront réunies, cela permettra de revaloriser notre métier en mal de séduction.

Michaela M’Luanda,

au nom de la volée 2015 bachelor en soins infirmiers en emploi

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