Et la réalité linguistique, alors?
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L’Assemblée constitutive du Grand Fribourg a livré cette année le concept de fusion des communes du Grand Fribourg. Faisant fi du principe de la territorialité des langues, elle propose le français et l’allemand comme langues officielles de la nouvelle commune fusionnée, bien que les neuf communes concernées soient toutes francophones et qu’aucune commune germanophone ne soit impliquée.
Il est regrettable que la minorité linguistique de Fribourg (moins de 14,94% habitants de langue allemande en 2016) profite du projet de fusion pour tenter d’imposer sa langue à l’ensemble de la communauté.
Pourtant, dans son rapport du 31 janvier 2018 à l’attention du Conseil communal, l’Institut de plurilinguisme de l’Université de Fribourg et de la Haute Ecole pédagogique affirme que l’«on constate que la part de la population germanophone en ville de Fribourg et dans son agglomération a constamment diminué depuis les années 1960, et que le recul y est beaucoup plus marqué que dans le canton».
Dommage que l’Assemblée ne l’ait absolument pas pris en compte!
François Borcard,
Corminbœuf