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Fiat Lux avec Cinébullition

Ebullition continue son histoire avec le 7e art, chaque deux semaines

La fonction initiale de cinéma d’Ebullition se révèle deux fois par mois, sous la direction du comité Cinébullition. © Andéol Duc
La fonction initiale de cinéma d’Ebullition se révèle deux fois par mois, sous la direction du comité Cinébullition. © Andéol Duc

Louis Birbaum

Publié le 26.09.2022

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Bulle » La bien connue salle Ebullition, à Bulle, ne se limite pas à la musique mais perpétue une lignée cinématographique. En effet, avant qu’elle ne devienne une salle de concert, la salle était occupée par un cinéma: le Lux. Pour rester fidèle au lieu, Cinébullition a été créé en 1993, cinq ans jour pour jour après la fermeture du Lux. Le groupe compte maintenant 11 jeunes de 18 à 24 ans, regroupés pour parler de leur passion et découvrir des films différents.

Souvent, ce qui a poussé les gens du groupe à s’intéresser à des cinémas différents, c’est une fatigue des grosses productions américaines produites de plus en plus rapidement, sans se soucier de la qualité, avec souvent le profit comme objectif principal. «Au départ, c’est par les films de Xavier Dolan que j’ai découvert, vers 15 ans, une autre façon de faire des films, un autre rythme. Ça me changeait des blockbusters américanisés ultrarapides», raconte par exemple Héloïse Clément, 21 ans. «Le cinéma devient de moins en moins un art, et de plus en plus un produit de divertissement. Notre but est de remettre l’art au centre», dit Caroline Gex, 22 ans.

Cinébullition rejette en revanche toute cinéphilie élitiste. Héloïse argumente en disant que, pour elle, l’important est que les gens voient des films. «Entre nous et les cinémas comme le Prado à Bulle, les gens ont deux offres totalement différentes. L’une n’est pas mieux que l’autre, elles se complètent. Ce qu’on veut, c’est incarner cette part alternative de la culture bulloise», dit-elle.

Cette alternativité se retrouve dans la diversité des cinémas que les membres apprécient. Chacun sert alors de guide aux autres, dans des genres qu’ils ne connaissent pas. Avant d’intégrer la commission il y a maintenant quatre ans, Filipe Mendes Pereira, 23 ans, avait essayé de créer sa propre cinéphilie, à travers les films cultes. «C’est en découvrant des films du monde entier à Cinébullition, dont des récents, que je me suis dit que se concentrer sur les classiques n’étaient peut-être pas la bonne voie», explique-t-il.

Cet échange et ces découvertes sont un vrai plus quand on sait que la cinéphilie reste souvent une pratique très individuelle. «Il y a une vraie convivialité! On regarde des films ensemble, dans de meilleures conditions qu’à la maison, puis on échange sur ce qu’on vient de voir autour d’un repas», trouve Caroline.

Un Open Air prévu

Cette année, en plus de la sélection officielle qui comprend 20 films qui vont de ceux d’Akira Kurosawa à Leos Carax, des minifestivals, ou encore un Open Air, prévu pour l’été prochain, seront organisés. La sélection est à retrouver chaque deux semaines, les dimanches et jeudis. Les séances sont gratuites et le repas est à prix libre.

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