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Fin du libre choix du médecin: la loi en donne la possibilité…

Publié le 01.02.2023

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La classe politique qui occupe de hautes fonctions dans les caisses maladie n’aurait pas l’obligation de déclarer ses rémunérations, du moins selon une commission du Conseil national (La Liberté du 21 janvier). De plus, sous la menace de sanctions financières injustes, les médecins seraient invités à ne pas faire leur devoir.

Hélas, la santé est soumise aux lois du marché. L’augmentation disproportionnée des primes d’assurance conduit à la diminution du pouvoir d’achat. Comment compenser cette perte?

Les assureurs proposent une assurance avec primes réduites. Un grand succès dans la population puisque 75% des gens y adhéreraient. Il y a cependant un bémol. Cette forme d’assurance est liée au renoncement du droit au libre choix de son médecin. L’assureur ne prendrait en charge que les prestations prodiguées par les médecins qu’elle désigne en fonction de leurs prestations plus avantageuses.

Cela me fait penser aux «actions» des grandes surfaces, dans le marché de la consommation. Une barquette de carottes, un sac d’oranges offerts à un prix réduit de 30% ou 40%. Cependant selon mon expérience, le lendemain il fallait jeter 30-40% du contenu à cause de la pourriture et des moisissures apparues prématurément.

Dans le cas des contrats d’assurance, on ne sait pas de quels avantages il s’agirait. On ne parle ni de meilleure qualité ni d’efficacité. On dit que cela permettrait de maîtriser la «bobologie», ce besoin de consulter ou d’aller aux urgences lorsqu’une perturbation paraît inquiétante, urgente ou dangereuse. Pourtant les maladies qui tuent, cardiovasculaires ou cancers, ont commencé par un bobo que longtemps on a voulu ignorer.

Dr Henri Siegenthaler,

Veysonnaz

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