Fribourg, le centre sarinois, bilingue, que dis-je allophone, lieu de rencontre des ambassadeurs de France et d’Allemagne et la semaine passée lieu de pèlerinage du public cinéphile avide de films provenant d’outre-mer.

On parle de partage, le Festival international du film de Fribourg (FIFF) nous a invités à table, Fribourg est même élue «ville suisse du goût», tout semble nous appeler à la gourmandise en ce début de printemps et pourtant je me demande pourquoi le Prix du cinéma suisse a été remis à Genève, vendredi dernier, et ne circule jamais hors du duo Genève et Zurich.

Bien sûr que ces deux villes sont plus importantes, économiquement, mais aussi très éloignées l’une de l’autre, culturellement, linguistiquement et j’en passe. Il serait temps que les autorités cantonales et communales prennent au sérieux la scène cinématographique fribourgeoise. Pourquoi le canton a-t-il délégué la promotion du cinéma à la Fondation romande pour le cinéma, Cinéforom, sise à Genève? Pourquoi ne pas investir plus dans la tenue d’évènements comme le Prix du cinéma suisse à Fribourg et ainsi marquer sa présence entre les plaques tectoniques de ce petit pays.

Raphaël Rück,

Fribourg