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Pétition pour le Mouton noir

Fribourg • La préfecture a serré la vis en ne permettant plus à la boîte de nuit Le Mouton noir, située à la Grand-Rue, d’ouvrir tous les week-ends jusqu’à 3h du matin. En réaction à cette décision, le gérant du club a lancé jeudi dernier une pétition.

Le Mouton noir se situe sous le café du Belvédère, au Stalden. © Charly Rappo
Le Mouton noir se situe sous le café du Belvédère, au Stalden. © Charly Rappo

Igor Cardellini

Publié le 24.11.2015

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Le Mouton noir détient une patente B et doit normalement fermer à minuit. Pour ce mois de novembre, trois extensions de soirée ont été accordées à l’établissement. Le lieu devrait être amené à se tenir à ce régime les mois prochains.

En réaction à cette décision, le gérant du club a lancé jeudi dernier une pétition signée par 1402 personnes (480 paraphes sur papier et environ 922 en ligne). L’initiative a pour but de pousser la préfecture à octroyer la patente B+, dont la demande est en cours, permettant de rester ouvert jusqu’à 3h. «Cette restriction est arbitraire. Elle met le club en danger car, si elle devait durer, les gens ne sortant jamais avant 23h se tourneront directement dans des lieux qui ferment plus tard», regrette Eddy Kunz, gérant du Mouton noir et du café Belvédère qui se partagent la même patente.

Le club a réalisé une vidéo pour accompagner la pétition

Pour le préfet, Carl-Alex Ridoré, le lieu a déjà bénéficié d’une application très souple de la nouvelle législation sur les établissements publics (LEPu) entrée en vigueur le premier janvier 2013: «Jusqu’en octobre 2014 le lieu a été autorisé à rester ouvert tous les week-ends jusqu’à 3 heures. Le Mouton noir a ensuite obtenu des réponses favorables à chacune de ses demandes d’extension d’horaire. Pour la première fois, et pour ce mois de novembre, trois dates ont été accordées sur les six désirées. La nouvelle loi est claire, les ouvertures tardives doivent rester exceptionnelles pour les détenteurs d’une patente B.»

«C’est pour ne pas nous heurter à ces problèmes que nous avons entamé, en 2014, des démarches afin d’obtenir une patente B+. Mais elle risque d’être refusée à cause d’une opposition», ajoute Eddy Kunz. En effet, le changement de patente, et donc d’affectation, nécessite de passer par une demande de permis de construire. Celle-ci, arrivée récemment sur le bureau du préfet, a reçu un préavis défavorable du Service de l’environnement (SEN) qui s’est ajouté à l’opposition.

«J’ai demandé un préavis complémentaire du SEN pour savoir s’il maintient sa position. Lorsque j’aurai reçu réponse, je statuerai sur le permis de construire et sur la demande de patente B+», signale Carl-Alex Ridoré sans donner de précisions quant au calendrier.

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