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Guide de l'Euro: Garry Lineker n’a plus raison

Chaque lendemain de match, nos spécialistes football vous concoctent un résumé des points cruciaux des matches de la veille, histoire de ne pas être perdu dans les discussions à la machine à café ou autour d’un apéro.

Pascal Dupasquier

Publié le 16.06.2021

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Ce qu’il ne fallait pas louper

 

Le match France – Allemagne bien sûr! Tant de fois revisité depuis la demi-finale mythique de la Coupe du monde 1982 à Séville, où celle qui s’appelait alors la République fédérale d’Allemagne (RFA) s’était qualifiée aux tirs au but après avoir été menée 3-1 dans les prolongations, ce classique des classiques faisait saliver l’ensemble de la planète foot avant son coup d’envoi. Dire que la montagne a accouché d’une souris, hier soir à Munich, serait peut-être un peu exagéré. Reste que ce choc entre les géants tricolores et germains n’a pas tenu ses promesses. Reste aussi qu’à la fin, c’est la France qui a gagné… grâce à un autogoal du revenant Matts Hummels. Après la demi-finale de l’Euro 2016 remportée 2-0 à Marseille, après le 0-0 et le 2-1 en septembre et octobre 2018 en Ligue des nations, les Bleus l’ont rappelé: les meilleurs désormais, c’est eux.

 

Ce que vous avez bien fait de louper

 

«Le football est un sport qui se joue à onze, et à la fin, c’est l’Allemagne qui gagne». La fameuse maxime de Gary Lineker, attaquant anglais dans les années 1980-90, n’est plus d’actualité. Non pas qu’on le déplore, cela dit et on le répète, ce choc des titans a déçu. Si elle a créé quand même des émotions en première période, notamment avec l’autogoal malheureux de Matts Hummels à la 20e minute de jeu, l’entrée en lice des deux nations dans ce groupe F de la mort n’a jamais atteint des sommets, surtout en deuxième mi-temps… que l’on regrette presque d’avoir suivie. Avec des Français en mode hérisson recroquevillés toutes piques dehors devant leurs seize mètres et des Allemands en panne de génie, ces quarante-cinq dernières minutes plus les six du temps additionnel ont paru une éternité

 

Ce dont vous allez entendre parler

 

Une arène pleine, cela change forcément les choses. Et comme il adore l’adrénaline et la communion avec ses supporters, Cristiano Ronaldo s’en est donné à cœur joie, hier en début de soirée, dans le stade Ferenc-Puskas de Budapest rempli à ras bord. Avec 68000 spectateurs sans masque (bel exploit en pleine pandémie), Cristiano Ronaldo qui, pour la petite histoire a été testé positif en octobre dernier, s’est senti pousser des ailes. Le Portugal peut donc tresser une couronne de lauriers à son capitaine. Grâce à son penalty de la 85e minute et son magnifique goal du 3-0 où il s’est amusé dans les seize mètres magyars dans le temps

additionnel, CR7 est, avec onze réalisations, devenu le meilleur buteur de l’histoire de l’Euro devant les neuf de Michel Platini. De but en blanc, Cristiano n’en finit pas de défier les statistiques, lui qui, à 35 ans, vit son cinquième tournoi continental

 

Ce que vous pourrez ressortir à l’apéro

 

Avant que vous ne regardiez la Suisse affronter l’Italie ce soir à Rome dans un duel qui -je suis bien pessimiste je l’avoue mais le 1-1 de samedi contre le faible pays de Galles a douché mon enthousiasme- n’augure rien de bon, cette petite anecdote fera mousser votre apéro et ouvrira votre appétit. A Munich hier soir, une grosse frayeur est venue du ciel. Avant le coup d'envoi de France-Allemagne, un ULM piloté par un activiste de Greenpeace a manqué de s'écraser dans les tribunes de l'Allianz-Arena. Le pilote a heurté l’un des câbles de la caméra aérienne surplombant l'enceinte. Parti en vrille façon insecte sprayé à l’anti-moustique, le fou volant a pu redresser la situation au tout dernier moment. Note artistique: 10. On attend les figures imposées avec impatience.


Le guide de l'Euro

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