La Liberté

Hausse des primes-maladie: 
l’expérience LAMal a assez duré

Publié le 23.10.2017

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«Cela se répète. Encore une augmentation massive des primes-maladie. Il y a vingt ans, on invitait le peuple à accepter la LAMal qui instituait une assurance libérale et un service de santé lié aux lois du marché qui devaient maîtriser les coûts. Que nenni!

Les primes ont augmenté à tel point que plus de 25% de la population ne peut plus les payer. C’est une catastrophe nationale que plus d’un quart de la population de notre Etat, un des plus riches du monde, touche moins qu’un salaire lui permettant de vivre décemment et de payer son assurance-maladie en échange de son travail épuisant.

L’augmentation exigée est un multiple de celle des coûts de la médecine et finance des fonctions parasitaires: des managers, directeurs, présidents et juristes, soit une administration qui s’acharne sur des vétilles et oublie les diagnostics. Les coûts médicaux sont justifiés par ces nouveautés qui guérissent du cancer, rendent indépendants et mobiles.

Alors on joue sur la mauvaise conscience des gens. On dit que le coût de leur dernière année de vie équivaudrait à la somme des primes de toute une vie. Et des lobbys enchaînent en invitant les personnes malades à prendre leurs responsabilités…

Les assureurs imposent aux médecins de se tenir à une limite des coûts par malade, l’indice de sélection, sans toutefois tenir compte de la gravité des maladies traitées, ni de l’excellence de la formation des médecins, considérée comme négligeable. Les malades qui dépassent cette limite sont les «mauvais risques» et les médecins qui les prennent en charge sont sanctionnés. Ainsi sont discriminés les défavorisés et diminuée l’espérance de vie. L’expérience a assez duré.

Dr Henri Siegenthaler,

Veysonnaz

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